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Échouer n'est pas déjouer - 31/07/23 18:00

Hier dans le Bassin d’Arcachon. Course poursuite avec un magnifique one-off vert bouteille très dynamique et bien barré dans le chenal. Le rêve…

Nous sommes tribord amure. Il vire devant nous abruptement autour d’un casier.

Pas d’eau à tribord, nous empannons. Oups pas d’eau...Il fallait virer à bâbord.

Le bout-dehors du bateau vert se rapproche trop vite. Il embarque notre écoute de grand-voile. Je bondis pour libérer le bout sous tension. Ça va très vite mais c’est très long.

Nous sommes passés pas loin de la cata…Soulagement…Ouf enfin libre…Pas pour très longtemps…

Pour nous ça va passer ou toucher…

La sécurité prévue sur le safran a fonctionné, il est maintenant en position haute. On doit rapidement relever la dérive. Je saute sur le winch mais je surpatte dans l’empressement. Heureusement mon barreur réagit grâce au taquet coinceur et libère le bout pour remonter enfin la dérive vers l’arrière à 42 cm. L’intelligence de conception et de finition du bateau vont encore payer car le bateau est conçu pour se poser à plat... et beacher.

Nous sommes partis pour une séance bien involontaire de « jardinage » GV haute. C’est trop tard on est planté et bien planté. Pourtant le moteur a été mis en marche pour éviter le chaos. Il ronronne dans la vase…

L'autre protagoniste se pavane dans le chenal, exhibant sa parfaite connaissance du plan d’eau et de ses reliefs sous-marins, l’avantage d’être local dans ce genre d’épreuve !

On roule le foc sans complications mais la GV est difficile à affaler, 15 nœuds de vent 3/4 arrière. La tension est là. On voit émerger progressivement "des choses" à la surface, pourvu que ce ne soit pas des tables d’ostréiculteurs…

On affale enfin. Le calme revient, une mer de coquillage autour de nous. Ils paraissent gros car ils sont proches…

A l’arrière un bon sillon de 60 m, la vase est bien molle. Impossible de descendre, ou plutôt de remonter si on descend…

On se regarde… pas fiers puis on rit comme des gamins…

Le bon côté des choses, on n’avait pas réservé de restau…On sait où l’on va dîner ce soir… Le cockpit du Cape Cod 896 est immense et convivial.

Cet incident nous offre une chance inouïe d’une après-midi seuls au monde, dans le silence et la nature, en plein soleil, une petite brise qui nous caresse, de quoi boire et 360 ° d’extase absolue.

Presque 2 heures de descendant et la même chose de remontant. Libération. Le moteur recrache bien la vase aspirée est retenue par le filtre.

Retour à quai à 22H. Arcachon nous accueille rosie de son coucher de soleil.


Moralité : le vainqueur n’est pas forcément le premier rentré au port…

Une belle histoire d'été, une histoire pour s'inspirer d'améliorations de la mécanique humaine. Car si nous revenons sur la guerre, la panique et la prise de risque, quel binôme ne serait pas parti en torpille ? l’un accusant l’autre de tous les maux…

De temps en temps, ça fait du bien d’exploser, ça libère. C'est encore mieux si l'on s'en sert de tremplin d'amélioration.

Avec l'Agence des RÊVES, nous utilisons le Feed back, à chaud en équipe, puis à froid pour aller vers ce pas de coté, cette prise de recul nécessaire à toute transformation individuelle et collective. !

Nous y reviendrons, pour l'instant profitez de votre été !





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