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L'appel du large

Plus j’avance, plus je suis touchée par les êtres simples et authentiques

L’estampillage de continuer à rêver sa vie en gardant ses valeurs d’enfants devient une marque d’exception dans notre monde. Pierre aime l’utopie et la spontanéité des gamins qui sont libres, curieux, souriants, vifs, sans arrière-pensée et fondamentalement sincères.

Pierre Mastalski est de cette trempe, un homme simple de 48 ans, entouré une jolie famille. Il participe pendant 25 ans à plusieurs aventures entrepreneuriales, s’implique dans des postes d’encadrement, de direction ou de création d’entreprises dans des secteurs en transformation permanente : télécoms-énergie-digital. Il privilégie les projets aux postes, l’action à la représentation, la nouveauté à la routine, la voie incertaine plutôt que la route tracée…

Il progresse avec succès, avec l’envie d’apprendre et la nécessité vitale de respecter les autres. Il connaît pourtant les difficultés des sociétés qui subissent des pertes de valeur. Il ressent des freins, des contraintes, et se trouve gêné par ce qu’on veut lui faire croire. Il s’énerve de constater qu’au moment de prendre des risques, dans les entreprises beaucoup s’échappent puis reviennent lorsque les choses sont en place »… !

Il fait volontiers siens les mots de Paulo Coelho « Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine, elle est mortelle » Ils tombent à pic.

Son ADN le porte à aller au-delà, il se laisse influencer par ses rêves, et va faire de sa soif d’aventure son métier…

Se jeter à l’eau pour se donner confiance

Pierre n’aime pas particulièrement l’eau, ni la mer, il est du sud mais est tout sauf un marin.

En accompagnant un ami au salon nautique, il est attiré par un drôle de bateau. En se rapprochant il va faire une rencontre magique : Pierre Katz. Ce baroudeur des mers va le convaincre, comme lui, de traverser l’Atlantique seul à la rame!

En 2017, Pierre se retrouve à Dakar sur la ligne de départ d’une course en solitaire, sans escale et sans assistance.

Il va tenter de réaliser un rêve inavoué, une traversée en milieu hostile, en néophyte. Sans se prendre pour un autre, Pierre a écouté Eric Tabarly : « La confiance est un élément majeur, sans elle aucun projet n’aboutit. »

23 bateaux sont engagés, 14 arriveront en Guyane à Cayenne, après 42 nuits et jours d’efforts, d’apprentissage d’adaptation du corps et de l’esprit aux conditions variées et hostiles, avec dessalages, moments de solitude et de bonheur suprême aussi. La mer l'a laissé passer, Pierre le sait et l'en remercie. 42 jours 20 heures 36 minutes et 26 secondes d'intensité, de plaisir, de tristesse, d'humilité, d'exploit, de partage et surtout un rêve qui se réalise. Sublime aventure.

La métaphore du moustique qui pique l’éléphant.

Face à l’océan, Pierre vit la nécessité de vivacité, de persévérance et de cohérence… Une sacrée dose d’adaptation et d’audace avec la conscience que vous n’êtes qu’un tout petit moustique, face à la taille et la puissance de l’éléphant. Il aime aussi l’image du pirate, sans peur, sans conviction préconçue et toujours conquérant. Un homme libre et affranchi. C’est d’ailleurs ainsi qu’on le surnomme.

Plus qu’une aventure, sa traversée est un premier prétexte au voyage, à la découverte de soi et de paysages uniques.

Rêver seul n’est qu’un rêve, rêver ensemble devient la réalité

La force d’une nouvelle rencontre avec Stéphane Brogniart, un ultra-trailer, va les emmener ensemble dans les prochains mois vers des sensations fortes. Leur fil directeur, les mêmes peurs, interrogations, envies de découverte d’un environnement à dépasser. Considérant qu’à plusieurs on est plus forts, meilleurs et créatifs. Ils décident tout simplement d’échanger leur discipline pour sortir de leur zone de confiance. !

Stéphane prépare une traversée du Pacifique, soit entre 100 et 120 jours en aviron océanique en Janvier 2023.

Pierre s’est mis à courir pour attaquer La Diagonale des Fous en Octobre 2018.

Pierre ne se définit pas comme sportif de haut niveau, car il n’est pas « tombé dedans tout petit » et cumule vie professionnelle et familiale. Il s’entoure des meilleurs pour se préparer physiquement, mentalement, diététiquement.

« Pour gagner en confiance, rien ne vaut une bonne préparation ! » sourient-ils. En guise d’échauffement, ils viennent de rejoindre la Corse, entre Porquerolles à Calvi, en 70 heures en kayak des mers…

« Le sillage s’étire, blanc et dans de vie le jour, lumineux la nuit comme une longue chevelure de rêves et d’étoiles " Bernard Moitessier

A chacun sa performance

Au départ, sur une mer d’huile méditerranéenne qui peut s’affoler subitement ; partager les expériences est une autre façon de viser la performance. L’essentiel est dans l’adaptation permanente à un environnement mouvant, les croyances vont alors faire place aux vérités du moment.

Pierre est une courroie de transmission, pour aider Stéphane – le « multi-trailer » – à comprendre que sur l’eau ce n‘est pas lui qui décide comme d’habitude.

La maîtrise sans l’adaptation n’est rien.

Tout est riche dans leurs partages : leurs échanges, leurs discussions, en un regard ils se comprennent, ils forment un couple qui ne fait qu’un, mais lequel ? !

Dans leur contexte, la notion de performance est finalement assez floue. Changer leur façon de voir tout au long de leurs exploits est central. Profiter du moment, s’adapter pour durer. Il leur faut à chaque fois s’écouter pour ne pas viser la « perf » mais la constance, car il s’agit de trouver les bonnes conditions pour réussir, aller au bout.

L’envie d’oser

Raconter devient une mission, Pierre aime par-dessus tout vivre et faire vivre des expériences, raconter sa préparation, ses entraînements, le partage avec des personnes qui le briefent, l’entourent, l’aident dans un esprit d’équipe construit encore sur la confiance et le respect, gages de performances solides et durables.

Ce qu’il transmet est la possibilité d’entreprendre, d’oser ses propres choix. Il fait résonner, sans le citer, Bernard Moitessier sur l’envie d’aller au bout de la mer, de passer de l’autre côté, d’apprendre en découvrant, d’aller vers toujours plus de liberté, ajoutant la dimension du partage pour favoriser les échanges.

Ne jamais cesser de s’ouvrir l’esprit, écouter son bon sens, chercher son autonomie.

Pour La Diagonale des Fous, son objectif est de bien terminer, d’en avoir bien profité, la course est presque un prétexte de valeurs d’aventure, de valeurs humaines, de partages et de voyage intérieur.

Loin de lui l’idée que tout le monde doit traverser l’Atlantique,

à chacun ses rêves, à chacun son terrain de jeu !

ET VOUS quel est votre RÊVE ?

Sandra Blanc Mesnel, Dreamaker pour l’Agence des reves

"Parce que l'on n'a qu'une vie !"

sandra@agencedesreves.com

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