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"Entre le sport et un métier, tu dois choisir"

J’ai tellement entendu de parents dire « Le sport, « ce n’est pas très sérieux… »

Le prisme est moins sur ses valeurs que sur l’image qu’il véhicule.

Si le projet Paris 2024 dépasse le sport, son écosystème fleurit chaque jour davantage grâce aux médias, son économie exponentielle, dont l’avènement du sport-santé.

J’avoue avoir expliqué à mes fils que « si le sport est essentiel, il leur permettrait difficilement d’en vivre ; il fallait d’abord penser aux maths et à leur orientation. »


Un ancrage comme la musique, la cuisine, le théâtre

Dans ma famille, on naît avec un sac de sport. Cette passion transmise, perdure et rime avec équilibre, dépassement et belles émotions. Le sport nous relie comme le font la musique, la littérature, ou la politique chez d’autres.


Chaque discipline a ses codes et usages : au rugby, la règle impose le vouvoiement à l’arbitre et qu’il soit appelé « Monsieur » pendant le match. Évidemment, hors de question que ses décisions soient discutées !...


Le rugby laisse son empreinte à tous ceux qui ont chaussé des crampons, porté un même maillot, se sont entraînés sous la pluie glacée... En réserve universitaire ou dans l’élite mondiale, tous partagent la fraternité spécifique au sport de combat, la solidarité et le respect.


Je suis frappée par le sentiment d’appartenance à « la famille rugby ». Qui n’a pas entendu des top managers, hommes publics ou supporters évoquer leurs liens et souvenirs ?

Ils revendiquent autant « leur rugby » que leurs réseaux d’anciens scouts,ou HEC !



La passion ne suffit pas pour atteindre le haut niveau


J’ai longtemps cru à la facilité de transformer son sport-passion en métier. Tout démarre avec l’envie et les sensations. Les bénévoles et dirigeants vont transmettre l’amour du jeu, du score, du partage. Puis viendront les premières victoires, la concurrence, la peur de la compétition, les blessures, les doutes…

Atteindre un niveau supérieur, y croire, en rêver…

Pour gagner sa place et « tutoyer les étoiles » le plan est simple : être le meilleur sportivement-techniquement-physiquement, tactiquement-moralement-émotionnellement.

Là, l’entourage est essentiel pour guider l’enfant scolarisé. Avec lucidité, il portera la responsabilité d’encourager ou « casser des rêves ».

Le sport professionnel : une machine à broyer ?

Pas de place au hasard. Les efforts se jouent dans la constance d’engagements quotidiens : préparation physique, nutrition, hygiène de vie, sommeil, récupération…le corps doit être au top, le cœur et l’esprit aussi…



Le haut niveau implique d’être scruté, analysé, jugé chaque jour. Respecter son corps, faire les bons choix, ne pas se mentir, écarter les tentations du dopage médicamenteux…

Il n’est pas rare que les joueurs aient la boule au ventre en attendant « la feuille de match ». Il faut être « gaillard », apprendre la patience, se satisfaire d’être « dans le groupe » ou remplaçant ; puis rester motivé pour être au top et gagner enfin sa place.


Il est difficile d’imaginer la permanente densité émotionnelle, physique, psychologique d’un sportif de haut niveau : la fameuse pression, la concurrence, un entraîneur qui n’explique pas ses choix, les angoisses de mobilité au sein d’un prochain club où il faudrait repartir avec sac et famille…


Triptyque diabolique : carrières courtes, être à fond et prendre la balle au bond !


Exigence, travail, et sacrifices


Beaucoup de rêveurs pour peu d’élus, car derrière les images de victoires, du stade, du public, la clef de l’excellence réside dans l’exigence, le travail donc les sacrifices.


J’ai été bluffée par la force mentale de proches déterminés à écrire leur histoire pour être champion. Jour après jour, je les entends travailler avec leur recette personnelle. :


« Comme dans la vie, il faut être soi-même, spontané, jouer avec son potentiel, ses partenaires. Accepter ses qualités et ses défauts, sortir du regard des autres pour garder son jeu à soi… »


Ils ont progressivement appliqué l’excellence impérative pour passer des caps et gagner leur place. Comprendre et optimiser les mécanismes du corps, du mental et des émotions, gagner en performance, vaincre sur soi et sur l’autre. Travailler en précision, en rigueur, s’obliger à passer les obstacles comme on pratique un jeu, accepter par obligation pour devenir meilleur.


Presque tous ces jeunes rugbymen admirent les All Blacks, pour leurs performances, et leur état d’esprit. Ils respectent leurs idoles de Nouvelle-Zélande, car le rugby est là-bas un art de vivre, une philosophie enseignée en famille et à l’école. Les Blacks n’ont pas dévié de leur mode de pensée et d ‘éducation depuis 100 ans.


Leurs résultats inégalés sont le fruit d’un apprentissage dans la constance de l’excellence et l’humilité. Anecdote pas anodine : aujourd’hui encore, chaque joueur néozélandais nettoie et range le vestiaire après un match, qu’il joue pour un club de province, ou une finale mondiale !


Nos jeunes « prennent de l’avance » avec cette école du sport. Ils combinent la richesse de doubles vies étudiantes-sportives, découvrent leur fragilité, l’échec, la prise de risque et différents schémas de reconversion. La poursuite des études est incontournable pour garder le rythme « cérébral », s’ouvrir à d’autres champs d’intérêts et garder la lucidité.

Le sourire de l’athlète de haut niveau

Il est facile de rapprocher le sportif, de l’« athlète de l’entreprise ». Les points d’intersections sont multiples : challenge, cohésion, force du collectif notamment.


Il y a des spécificités remarquables dans la pratique du haut niveau en sport collectif : le haut degré d ‘engagement, l’état d’esprit, la solidarité, la concurrence avec ses partenaires.


Celles qui manqueront probablement plus tard au sportif reconverti sont l’exaltation et l’émotion du jeu.

Il n’y a pas plus « ultrabrite » qu’un sourire entre joggers, ou celui de la victoire sur le terrain, une ligne d’arrivée ou un podium. La satisfaction et la joie partagées sont si fortes qu’elles atténuent les obstacles de cette carrière.


Qu’il est beau de les voir vivre leur rêve en dehors de « nos clous traditionnels ».

Quel que soit leur niveau, qu'ils aient passé le cap national ou international pour certains, où qu'ils continuent en amateur ces sportifs auront vécu des émotions et des challenges extraordinaires, une solidarité et un partage rare qui les construiront pour l’ancrage, la création, et l’épanouissement de leur vie future.



Si j’ai soutenu, encouragé, freiné, fait des erreurs, j’ai surtout sauté de joie dans les tribunes pour déjà trois générations, et partagé des moments intenses d’émotions qui perdurent.

j’assume le titre de championne du monde des tribunes et des attentes à la sortie de vestiaires !


Continuez surtout à nous faire aujourd’hui partager vos rêves !





Sandra Blanc Mesnel, Dreamaker pour l'Agence des RÊVES

sandra@agencedesreves.com


ET VOUS quel est votre RÊVE ?










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