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La force des rencontres

Furba s'appelle Furba car il est né un jeudi dans une famille bouddhiste au Népal.

A onze ans, il ne s’imagine surement pas, 40 ans plus tard, parler cinq langues, vivre entre le Népal et la France et mener un groupe familial de 250 personnes.

Il est aujourd'hui à Katmandou, à la tête d'une agence de tourisme de trek, une société de transports, une société financière coopérative et développe en France, à Méribel, une entreprise de retail.

Rapporter de l'argent est vital pour la famille

Septième enfant d'une fratrie de onze. Son village dans la province du Solukhumbu est accroché à la montagne. La vie est rude, il n'y a pas d'école possible.

A onze ans donc, Furba prend sa première grande décision en quittant sa famille pour descendre de Kerung à Namche bazar. Trois jours de marche sont nécessaires pour trouver un travail de "coolee."

Il est immédiatement engagé comme porteur pour un trek de 32 jours. Puis accepte tous les travaux possibles : ramasser des charges de bois, transporter des pierres, récolter les foins... on lui propose 800 roupies soit environ 8 € d’aujourd’hui, pour un an de travail.

Furba comprend la portée de la main qui se tend

Jacques Marvaud, est ingénieur, orthophoniste et profondément humaniste, Il souhaite la présence de Furba à nouveau, pour un trek de 49 jours, car il est revenu avec sa famille et des enfants en difficulté.

Jacques se prend d'amitié et de tendresse pour l'adolescent. Pour son sourire, son courage, son jeune âge, il lui propose de venir en France étudier et vivre avec sa famille.

Il va partir sans prévenir ses parents pour ne pas les inquiéter.

Un des grands frères signera les autorisations administratives pour l'aider à quitter le pays.


La puissance d'une rencontre bienfaitrice

Trois ans à Paris, pour apprendre et se fondre dans la famille.

A Kerung, ses parents le croient perdu, mais l'intelligence combinée de Jacques, devenu son parrain et la détermination du jeune garçon, lui permettent de rentrer vite et régulièrement au Népal.

Comment ? En accompagnant des treks et expéditions en faisant des crochets pour passer voir sa famille.

Quelle force et intelligence pour un petit homme de comprendre que son avenir passe par cette rencontre. Quel amour et confiance des parents de laisser repartir leur fils apprendre et construire sa vie !

Une éducation occidentale mêlée au respect des traditions bouddhistes

La cité urbaine ne le rend pas très heureux. Il se créée une nouvelle opportunité et demande à Jacques de se rapprocher des Alpes pour retrouver des montagnes. Furba s'accroche consciencieusement pendant cinq ans. Il réussit brillamment l'école hôtelière de Moutiers.

Ses intermèdes népalais le mènent à démarrer son propre business d'accompagnement d'expéditions.

Lors d'un passage, son père, lui impose un mariage avec une jeune fille du village, surement Furba réfléchit deux mois.

Il accepte heureusement, et épouse Furidoma dans la tradition bouddhiste.

Il repart quelques mois dans l'Est de la France consolider son expertise dans la fabrication et la vente de fromages. Le munster et le barcasse n'ont tellement plus de secret pour lui, qu'il lance sa seconde entreprise en ouvrant le premier restaurant Français de Katmandu.

Bi-culturel et patriarche par la fatalité de l’Himalaya

Ses yeux sont malicieux, constructeurs, bienveillants et amoureux.

Il a aujourd'hui trois grands enfants qui parlent évidemment plusieurs langues. Également la responsabilité de nombreux neveux, orphelins car ses trois frères ont été emportés par la monstruosité des montagnes.

Furidoma est fière de lui et de ce qu'il est devenu mais elle lui a fait promettre de ne plus "remonter", car Furba a gravi des dizaines de sommets, jusqu'au Sagarmatha. A 200 m du sommet de l'Everest, il rebrousse chemin, toujours avec bon sens et tolérance, un des masques à oxygène de l'équipe est gelé...


Son modèle, aujourd'hui repris dans des villages voisins....

Il ouvre la voie et améliore la vie de centaines de personnes du village par la construction d'un dispensaire et d'une école avec l'association keta keti.

Il construit un empire en apportant du travail et rendant riche et confortable sa famille proche et ramifiée.

Sa plus grande action, avoir replacé dès 18 ans l'argent récolté pour aider ses parents, ses neveux et nièces. Pour financer les études des enfants de la "tribu", rembourser les dettes de la famille sans intérêts, faire autofinancer les investissements de dizaines de "cousins" pour faire fructifier le patrimoine global…

Accrocher et transformer la chance pour lui-même et les autres.

Cet homme est rare, d'intelligence, d'humour, et de vision.

Si le regard du père pour ses enfants de 20-24 ans, est teinté de tolérance bouddhiste, il est étonné de les voir avancer avec facilité et légèreté, sans presque conscience des efforts consentis de la génération précédente. Il attend pour eux des stages en France pour se consolider en comptabilité, dans la mode et le tourisme, avant de les aider à démarrer une carrière au sein du gouvernement népalais.

L’histoire d’un businessman qui parle aux oiseaux

J’espère que vous tomberez un jour en trek sur un guide jovial, passionné, attentionné, qui parle aux oiseaux, qui à leur tour lui répondent.

Ce sera Furba.

Souvenez-vous de son histoire, de celle de Jacques, parrain d' une dizaine d'autres enfants; laisser porter votre sac de 20 kilos par les jeunes porteurs qui l'accompagnent.

Vous tomberez sous le charme népalais de leur dévouement, leur sourire et leurs fous rires.

1600 roupies soit 16 € environ par jour, c'est peu mais vous aurez contribuerez déjà à une rémunération pour leur famille, pour leur scolarité, et probablement pour une porte de chance vers leur avenir...

ET VOUS quel est votre RÊVE ?

Sandra Blanc Mesnel, Dreamaker pour l’Agence des reves

"Parce que l'on n'a qu'une vie !"

sandra@agencedesreves.com

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